vendredi 23 mars 2012

Le prêtre et la formation continue



Dans un temps où nous devons en permanence mettre à jour nos outils de connexion au " monde réel ", l'abbé Patrick Pégourier nous exprime en quelques mots l'importance pour le prêtre de rester à la page par une formation continue.

- Où avez-vous effectué vos études en vue du sacerdoce ?
J’ai fait mes études au séminaire international de la Prélature (1977-79). Á l’époque, l’Université de la Sainte Croix n’existait pas encore. Nous suivions les cours  « à la maison », au collège romain « Cavabianca » au nord de Rome. Cela nous évitait de longs déplacements jusqu’au centre-ville, et nous donnait davantage de temps pour les tâches d’entretien : le matin, cours de spécialités (Sainte Ecriture, Dogmatique ou Morale, etc.) ; l’après-midi, séances de « déspécialisation » en tout genre : jardinage, réparations, ménage…. Ensuite, j’ai poursuivi mon cursus à l’Université de Navarre (1979-81) pour le doctorat en droit canonique. Je suivais entre autres un cours de Droit des procès : mon professeur  était un prêtre plein d’humanité et de bienveillance. Objectivement, la matière ne me passionnait pas et cela dut se ressentir dans mes devoirs, plutôt succincts. Á l’occasion, il me taquinait gentiment et me disait : tu m’as rendu une copie qui ressemble à l’un de vos « Précis » dont, en France, vous avez le chic !
- Pensez-vous qu'un prêtre ait à se former tout au long de sa vie de prêtre ? Pourquoi ?
L’un des avantages de l’habit sacerdotal est d’être identifié…, et souvent de susciter questions, interrogations et confidences : dans la rue, le métro, à l’arrêt du bus…. Je dois dire que j’ai quelque appréhension lorsqu’un automobiliste s’arrête pour me demander son chemin car je comprends qu’à travers ses questions, il pense : voilà quelqu’un qui ne me racontera pas de « salades » et à qui je peux faire confiance. Alors, à plus forte raison est-ce important de donner de bonnes réponses  pour ce qui a trait à l’orientation tout court de l’existence ! Le souci permanent d’une « mise à jour » personnelle permet d’acquérir le nuancier conceptuel qui correspond à l’attente de ses interlocuteurs, et de garder son intelligence en éveil.
- Y a-t-il un aspect de votre ministère que vous souhaiteriez nous présenter ?
Outre mes activités pour les Centres de l’Oeuvre, je suis l’un des confesseurs du sanctuaire Saint Bonaventure, l’un des « hauts lieux » du sacrement de la réconciliation à Lyon : il est proposé tous les jours ouvrables, matin et après-midi. Le flux des pénitents et visiteurs est constant : « ça n’arrête pas » ! Pour ma part, je suis très heureux de pouvoir exercer, en dépit de mes limites, la sollicitude du bon Pasteur au bénéfice de toutes sortes de personnes, jeunes ou mûres, proches ou éloignées de la foi, laïcs et clercs, etc.  Je pense souvent à ce que disait saint Josémaria au sujet des prêtres qui ont la chance, par l’exercice de leur ministère, de pouvoir être des multiplicateurs de la grâce.

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