est-ce qu'un prêtre peut donner des consignes de vote ?
Cette question me permet de poursuivre notre série d'entretiens et de l'illustrer par une vidéo. Ordonné en 1974, exerçant depuis son ministère pastoral à Paris, l'abbé Alphonse Vidal à bien voulu y répondre :
Lors de la célébration de la Passion du Seigneur, le Vendredi Saint, la croix sera présentée à la vénération des fidèles, après la lecture de la Passion et la Prière universelle : « Voici le bois de la Croix, qui a porté le salut du monde, venez, adorons ». L’Église nous montrera le Christ cloué au bois de la Croix, les deux bras étendus, dans un geste de prêtre éternel, voulant étreindre le monde entier. Sur le Calvaire, à sa droite et à sa gauche, les deux larrons. N’y voyons-nous pas une expression de l’universalité du salut offert par le Christ à tous les hommes ? Aux hommes de tous les temps, de toutes les conditions sociales, quelles que soient leurs opinions personnelles, leur culture ou leurs idées.
Lors de la célébration de la Passion du Seigneur, le Vendredi Saint, la croix sera présentée à la vénération des fidèles, après la lecture de la Passion et la Prière universelle : « Voici le bois de la Croix, qui a porté le salut du monde, venez, adorons ». L’Église nous montrera le Christ cloué au bois de la Croix, les deux bras étendus, dans un geste de prêtre éternel, voulant étreindre le monde entier. Sur le Calvaire, à sa droite et à sa gauche, les deux larrons. N’y voyons-nous pas une expression de l’universalité du salut offert par le Christ à tous les hommes ? Aux hommes de tous les temps, de toutes les conditions sociales, quelles que soient leurs opinions personnelles, leur culture ou leurs idées.
Pour des raisons assez bien
connues, nous avons l’habitude d’employer les termes « droite » ou « gauche » (sans oublier, bien
entendu, le « centre »)
pour évoquer le positionnement des uns et des autres sur l’échiquier politique.
La question est de savoir si un prêtre catholique doit s’impliquer dans ce
genre de débats lors des élections, autrement dit s’il a le droit ou le devoir
de donner des consignes de vote aux fidèles que l’Église à confiés à ses soins
pastoraux. Les premières lignes de ce billet apportent des éléments de réponse.
En effet, par son ordination sacerdotale, le
prêtre est configuré au Christ, Prêtre souverain et éternel, et doit donc avoir
la même attitude d’ouverture envers tout le monde. Ce qui signifie qu’il doit
faire preuve de réserve, sans prendre parti pour les uns ou pour les autres.
Car, tout en étant empreinte
d’humanisme et de charité, sa mission est essentiellement spirituelle. Il est
le ministre des « mystères de Dieu »
qui apportent aux hommes le salut et la grâce. Cela dit, il peut et doit
éclairer la conscience de ses fidèles, pour les aider à se former une opinion
et à l’exprimer de manière responsable au moment du vote. Seuls les évêques, qui ont le pouvoir d’enseignement dans l’Église,
sont habilités à donner des indications plus précises. Or, ils l’ont fait
de manière absolument exceptionnelle, dans des situations historiques qui se
présentent rarement. Et encore en
prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas mélanger le temporel et
le spirituel.
En résumé, la Congrégation
pour la Doctrine de la foi indique que « par son intervention dans ce domaine, le Magistère de l’Église n’entend
pas exercer un pouvoir politique ni supprimer la liberté d’opinion des
catholiques sur des questions contingentes. Il veut au contraire
– conformément à sa mission – éduquer
et éclairer la conscience des fidèles, surtout de ceux qui se consacrent à la
vie politique, afin que leur action reste toujours au service de la promotion
intégrale de la personne et du bien commun. » (Note doctrinale concernant certaines
questions sur l’engagement et le
comportement des catholiques dans la vie politique, 24 novembre 2002).
Merci à ceux qui l'ont réalisée !
Plus d'informations : http://quellesociete2012.fr/
Commme le dit mon curé. Il faut voter pour le candidat "le moins pire" !
RépondreSupprimerCes élections sont une nouvelle occasion de réviser notre échelle de valeur. Souvent nous mettons "moi" en haut de l'échelle, puis "l'argent", puis "les autres", puis "Dieu". Or il faut constamment faire l'effort d'inverser pour mettre Dieu à la première place.