Le préfet de la Congrégation
pour le clergé, Monseigneur Piacenza s'est adressé ce 1er janvier dans une lettre « aux mères des prêtres et des
séminaristes et à toutes celles qui exercent envers eux le don de la maternité
spirituelle, en la solennité de la Très sainte Vierge Marie, Mère de Dieu ».
En voici quelques extraits :
" en accueillant la
Parole éternelle en son sein immaculé, la Très sainte Vierge Marie a mis au
monde le grand prêtre éternel, Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. En lui,
Dieu lui-même est venu à la rencontre de l’homme, il l’a libéré du péché et lui
a donné la vie éternelle, c’est-à-dire sa propre vie. En adhérant à la volonté
de Dieu, Marie a donc participé, de manière unique et inimitable, au mystère de
notre rédemption, devenant ainsi Mère de Dieu, Porte du ciel et Cause de notre
joie.
De la même manière, l’Eglise
toute entière regarde avec admiration et profonde gratitude toutes les mamans
des prêtres et de ceux qui, ayant reçu cette très haute vocation, ont entrepris
un chemin de formation, et c’est avec une joie profonde que je m’adresse à
elles.(...)
Par le moyen du sacrement
de l’Ordre, la vie des prêtres est définitivement prise par Jésus et immergée
en lui de telle sorte que c’est Jésus lui-même qui, en eux, passe et œuvre
parmi les hommes.
Ce mystère est tellement
grand que le prêtre est appelé « alter
Christus », « un autre Christ ». Sa pauvre humanité, en effet,
élevée par la puissance de l’Esprit-Saint à une union nouvelle et plus haute
avec la personne de Jésus, est désormais le lieu de la rencontre avec le Fils
de Dieu incarné, mort et ressuscité pour nous. Quand un prêtre enseigne la foi
de l’Eglise, c’est le Christ, en lui, qui parle au peuple ; quand il guide avec
prudence les fidèles qui lui sont confiés, c’est le Christ qui paît ses brebis
; quand il célèbre les sacrements et, de manière éminente, la très sainte
Eucharistie, c’est le Christ lui-même qui, à travers ses ministres, réalise le
salut de l’homme et se rend réellement présent dans le monde.(...)
Dans cette nouveauté que le
Christ opère dans la vie de ceux qu’il a choisis et appelés, tous les membres
de la famille, ainsi que les personnes les plus proches, sont impliqués, mais
la participation qu’il est donné de vivre à la mère d’un prêtre est
certainement unique et spéciale. Uniques et spéciales sont aussi les
consolations spirituelles accordées à celle qui a porté en son sein celui qui
est devenu ministre du Christ. Toute mère, en effet, ne peut que se réjouir de
voir la vie de son propre fils non seulement accomplie mais aussi investie
d’une prédilection particulière de Dieu, qui embrasse et transforme l’éternité.(...)
l’Eglise
enseigne que la mère « reçoit » son fils prêtre de façon tout à fait nouvelle
et inattendue, au point d’être appelée à reconnaître dans le fruit de son
propre sein, par la volonté de Dieu, un « père » appelé à engendrer et à
accompagner à la vie éternelle une multitude de frères. Toute mère d’un prêtre
est mystérieusement « fille de son fils ». Elle pourra alors exercer envers lui
une nouvelle « maternité », dans la proximité d’une prière discrète, mais très
efficace et d’un prix inestimable, et dans l’offrande de sa propre vie pour le
ministère de son fils. (...)
Une telle mission de soutien
authentique, toujours nécessaire dans la vie de l’Eglise, apparaît aujourd’hui
plus urgente que jamais, surtout dans notre Occident sécularisé, qui attend et
demande une annonce du Christ nouvelle et radicale, et les mamans des prêtres
et des séminaristes représentent une véritable « armée » qui, de la terre,
élève vers le ciel prières et offrandes et qui, du ciel où elle est encore plus
nombreuse, intercède pour que chaque grâce soit reversée sur la vie des
pasteurs sacrés.(...)
je désire
de tout mon cœur encourager toutes les mamans des prêtres et séminaristes et
leur adresser des remerciements tout particuliers, et avec elles, je m’adresse
à toutes les femmes, consacrées et laïques, qui ont accueilli, parfois suite à
l’invitation qui leur a été lancée pendant l’Année sacerdotale, le don de la
maternité spirituelle envers ceux qui sont appelés au ministère sacerdotal.
Elles offrent leur vie, leur prière, leurs souffrances et leurs fatigues, ainsi
que leurs joies, pour la fidélité et la sanctification des ministres de Dieu,
devenant ainsi participantes, à titre spécial, de la maternité de la sainte
Eglise, qui a pour modèle et pour accomplissement la divine maternité de la
Très sainte Vierge Marie.(...)
Merci Maman(s) !
En + : Billet sur le rôle de la famille dans les vocations sacerdotales
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