Chers amis,
Peu de fêtes de notre calendrier sont aussi populaires que celle que l’Église célèbre le 2 février : la Présentation de Jésus au temple et la Purification de la Vierge Marie, la Chandeleur. Cette fête est née d’une ancienne coutume païenne qui consistait à allumer des chandelles à minuit. En effet, la lumière était pour eux à la fois le signe de la fécondité et de la purification. « Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12) a affirmé Jésus, dans l’enceinte du Temple. Dès lors, les chrétiens ont christianisé la fête païenne, comme ils l’ont fait pour d’autres célébrations semblables, en allumant des cierges dans les églises afin de rappeler ainsi quelle est la vraie lumière. Plus tard, ils ont associé cette fête à la purification de la Vierge Marie, selon le récit de saint Luc (Lc 2).
Peu de fêtes de notre calendrier sont aussi populaires que celle que l’Église célèbre le 2 février : la Présentation de Jésus au temple et la Purification de la Vierge Marie, la Chandeleur. Cette fête est née d’une ancienne coutume païenne qui consistait à allumer des chandelles à minuit. En effet, la lumière était pour eux à la fois le signe de la fécondité et de la purification. « Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12) a affirmé Jésus, dans l’enceinte du Temple. Dès lors, les chrétiens ont christianisé la fête païenne, comme ils l’ont fait pour d’autres célébrations semblables, en allumant des cierges dans les églises afin de rappeler ainsi quelle est la vraie lumière. Plus tard, ils ont associé cette fête à la purification de la Vierge Marie, selon le récit de saint Luc (Lc 2).
Le
6 janvier 1997, le bienheureux Jean Paul II a institué la « Journée mondiale de la vie consacrée »
et l’a fixée au 2 février, en souvenir de la consécration de Jésus au temple,
selon la prescription rituelle de l’époque pour tout garçon premier-né. Ce
« rachat » du premier-né
annonce le don de Jésus par amour de son Père et des hommes et l’offrande
suprême qu’il fera au Calvaire, en mourant sur la Croix. Cette fête a donc une
importance particulière pour les personnes consacrées, mais aussi pour l’ensemble
des chrétiens. Pourquoi une telle journée ? Laissons à Jean Paul II le
soin de nous le rappeler, en trois points, selon son message lors de la
première journée mondiale :
- « En premier lieu parce qu’il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères… C’est une question qu’il est bon de se poser de temps en temps, surtout afin de rendre grâces au Seigneur pour ce don par lequel l’Esprit continue à animer et à soutenir son Église dans son engagement envers le monde… »
- « En second lieu pour faire connaître et apprécier la vie consacrée au peuple de Dieu tout entier, des évêques aux prêtres, des laïcs aux personnes consacrées elles-mêmes… En contemplant le don de la vie consacrée, l’Église contemple sa vocation la plus profonde, celle de n’appartenir qu’à son Seigneur. Voilà pourquoi j’affirme que la consécration spéciale de la vie consacrée est au service de la consécration baptismale de tous les fidèles puisque Dieu doit être “Tout en tous”. »
- « Le troisième motif concerne les personnes consacrées elles-mêmes. Elles sont invitées à célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles. Elles sont conviées à réfléchir sur le don reçu, à découvrir, dans un regard de foi toujours plus pur, le rayonnement de la beauté divine diffusée par l’Esprit dans leur forme de vie, à prendre conscience de leur mission incomparable dans l’Église pour la vie du monde. »
Remercions
donc le Seigneur pour ce don merveilleux qu’il a voulu faire à l’Église et au
monde et rappelons-nous, par la même occasion, notre obligation de prier pour la fidélité et la sainteté des personnes
consacrées et pour que le Seigneur envoie des ouvriers à sa moisson !
Cependant...
pouvons-nous nous limiter à faire ces actions de grâce et ces prières pour les
vocations ? Répondons sans hésiter que pas tout à fait. Jean Paul II
évoque, dans le second point cité ci-dessus, la consécration baptismale de tous
les fidèles, ce qui signifie que la fête
nous concerne aussi sur un plan encore plus personnel.
Il
n’est pas sans intérêt de rappeler qu’il a tenu à convoquer trois assemblées
successives du Synode des évêques pour aborder la vocation et la mission des
trois catégories des fidèles du Christ dans l’Église, en latin Christifideles : les fidèles laïcs,
les fidèles ordonnés (évêques, prêtres et diacres) et les fidèles consacrés.
C’est une décision qui s’inscrit dans le droit fil des enseignements du Concile
Vatican II dont l’appel universel à la sainteté et l’apostolat est un des
messages primordiaux, tel que nous pouvons le lire au chapitre V de la
constitution « Lumen gentium ».
Pour les trois catégories, le premier et
principal moment de leur vie chrétienne a été la première consécration
personnelle, lors de leur baptême.
Benoît
XVI dans son document « Porta fidei » convoquant l’Église à une Année
de la foi, en souligne fortement l’importance. D’où l’unité interne de l’Église
que la diversité de situations et de charismes ne compromet nullement. Vatican
II nous a rappelé qu’il existe entre tous les fidèles une égalité radicale et
une distinction fonctionnelle.
En
guise de conclusion, nous pouvons dire d’abord que nous, les chrétiens, nous
appartenons à Dieu à un titre spécial, quels que soient notre rang et notre état.
C’est pourquoi cette appartenance à Dieu
devrait orienter l’ensemble de notre vie
vers la plénitude de la foi.
C’est
précisément l’un des objectifs que le saint-père à établis pour l’année en
cours : que la foi imprègne notre
vie dans toutes ses dimensions : religieuse, familiale, professionnelle,
sociale, culturelle, etc. Justement, chacun selon son rang et son état, les
personnes consacrées en tant que consacrées, les prêtres comme prêtres et les
laïcs, qui constituent la grande majorité des fidèles chrétiens, au beau milieu
du monde.
Ajoutons
à cela, le deuxième aspect de la fête : la Purification de la Vierge
Marie. À strictement parler, notre Mère n’avait pas besoin de la purification
établie par la Loi de Moïse, puisque le fruit qu’elle portait venait de
l’Esprit Saint et que sa virginité avait été préservée. Cependant, anticipant
en cela l’attitude de son Fils, « né
sujet de la Loi » (Ga 4, 4), elle a voulu se soumettre à la Loi,
abhorrant tout privilège et aimant la voie commune, prévue par Dieu. Dès lors,
pensons à notre propre purification, à l’occasion de cette fête et du prochain
Carême, déjà imminent. Le saint-père nous l’a vivement conseillé dans
« Porta fidei » : « Grâce
à la foi, cette vie nouvelle modèle toute l’existence humaine sur la nouveauté
radicale de la résurrection. Dans la mesure de sa libre disponibilité, les
pensées et les sentiments, la mentalité et le comportement de l’homme sont
lentement purifiés et transformés, sur un chemin jamais complétement terminé en
cette vie. »
Prions
très fort la Vierge Marie, surtout le jour de la Chandeleur, pour la fidélité de tous les fidèles de
l’Église et prions plus fort encore pour celle des personnes consacrées, lors
de la journée qui leur est dédiée, afin qu’elles
continuent d’être un principe de renouveau et de vie pour l’Église et pour le
monde.
Par l'abbé Alphonse Vidal.
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