L'évangile de saint Luc, dans ses récits sur l'enfance du
Christ, note à trois reprises que Marie et Joseph ont été frappés
d'admiration: après la visite des bergers à Bethléem, dans le rite de la
présentation au temple et enfin, encore à Jérusalem, lorsqu'ils ont retrouvé
Jésus, âgé de 12 ans.
Ils ont découvert de nouveaux horizons dans le parcours terrestre
du Fils de Dieu.
On est admiré devant ce qui dépasse notre compréhension ou nos
attentes, notamment devant la grandeur des œuvres et des paroles de Dieu.
Lorsque Dieu se manifeste à travers les gestes humains de son
Fils, on ressent la grandeur de Quelqu'un qui s'approche de nous et cherche
notre réponse; il a le droit de nous demander la foi amoureuse, sans nous
écraser par sa présence.
Rembrandt van Rijn, dans sa jeunesse, à propos de la
présentation de Jésus au temple, a su exprimer l'admiration de l'une
des protagonistes : la prophétesse Anne ; une dame âgée, forte dans son
espérance, ayant eu une longue expérience de la méditation des prophètes, de la
patience et des souffrances de son peuple. Finalement, elle découvre le Messie
attendu. Le visage d'Anne, dans le tableau du Hollandais, rayonne de joie,
comme reflétant la lumière de la foi. Elle a vécu de la foi en l'attente;
désormais elle est comblée par la contemplation du visage du Sauveur.
L'itinéraire spirituel de Joseph a eu sans doute une intensité
d'admiration encore plus grande.
St José-Maria commentait (QCP §54): " Pour saint
Joseph, la vie de Jésus fut une continuelle découverte de sa propre vocation...
Joseph est surpris, il s'étonne. Peu à peu, Dieu lui révèle ses desseins,
et il s'efforce de les comprendre. Comme toute âme qui veut suivre Jésus de
près, il découvre tout de suite qu'il n'est pas possible de marcher avec
nonchalance, qu'il n'y a pas de place pour la routine. S'arrêter à un certain
niveau et se reposer sur ses lauriers ne satisfait pas Dieu ".
Par l'abbé Fernandez.
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