Xavier, à droite. |
Je suis ingénieur Supélec, avec
un master en aérodynamisme et mécanique des fluides auprès de l’Imperial
College de Londres.
Je suis venu à Rome faire des
études de théologie après deux années de travail chez Cap Gemini et Airbus à
Toulouse, je fais à présent une licence en théologie spirituelle à l’Université
pontificale de la Sainte Croix.
Je suis venu me former à Rome
dans le but très clair de pouvoir, dans un futur proche, transmettre tous ces
trésors d’enseignement et de sagesse. L’Opus Dei, à qui a été confié l’université,
a en effet pour mission de rappeler l’appel Universel à la Sainteté et à l’apostolat,
et en particulier d’enseigner à le vivre dans le monde : au travail , dans
les relations sociales, auprès de la famille. Ma formation en théologie est
donc toute entière au service de cette tâche catéchétique de l’Opus Dei auprès
des laïcs.
Et je tiens à dire que je suis pleinement
conscient des efforts que suppose le financement de mes études. Je voulais saisir
cette opportunité pour remercier chaleureusement DPTN (Des prêtres pour toutes
les nations, www.dptn.org ) et tant de donateurs
anonymes, qui rendent cette formation possible ; et envers qui je me sens
si redevable ! J’envisage donc
cette période d’études intenses, avec la conscience claire de ma responsabilité :
me former pour pouvoir par la suite former d’autres !
En même temps, la vie à Rome va
bien au-delà des études institutionnelles : c’est toute une ambiance
d’universalité, de catholicité que l’on expérimente au jour le jour. On vient à Rome pour devenir romain, pour
apprendre à vivre notre Foi avec un cœur universel. A l’université et
surtout dans ma résidence d’étudiants, je vis tous les jours cette
catholicité : nous venons de partout dans le monde, nous sommes très
différents et cependant nous avons tous
à cœur ce même désir de connaitre davantage notre Foi, pour pouvoir redonner ce
trésor qu’on a la grande chance d’avoir reçu.
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L’audience du 27 février 2013
J’ai en effet eu la grande chance
de faire partie ce mercredi 27 février 2013, de cette foule immense de privilégiés
qui ont pu assister à la dernière catéchèse de Benoit XVI.
On attendait avec impatience ce
moment depuis qu’on avait appris le 11 son intention de renoncer à son
Pontificat le 28 février. C’était l’occasion pour nous de venir lui manifester
une fois de plus tout notre soutien, notre gratitude, mais surtout notre amour
filial.
Assumer la direction de la barque
de Pierre, à son âge, et après tant d’années si intenses de service, c’était
dès le début une démonstration très claire de ce qu’est véritablement servir. Les sept années, presque huit, de
son pontificat nous en ont donné une confirmation quotidienne. Si dans un
premier temps, la nouvelle nous avait quelque peu surpris, on se rendit ensuite
compte qu’une décision de cette ampleur, vécue avec une telle sérénité, ne
pouvait être que le fruit de sa prière. Elle manifestait une fois de plus son intention de servir
l’Eglise de toute sa personne.
Je me rendais donc Place St
Pierre avec le vif désir de lui
manifester toute notre reconnaissance. J’y allais conscient de représenter,
dans ma démarche, des milliers d’autres catholiques qui n’avaient pas la chance
de pouvoir être présents.
Un grand applaudissement a accompagné
l’arrivée du St Père. La foule se tassait autour des allées où il allait passer.
Nous tenions tous à le saluer une dernière fois. Ce furent des moments de
grande émotion : applaudissements, bannières de remerciements, drapeaux,
dont de nombreux français, s’agitaient autour de la Papamobile qui passait
tranquillement. Le soleil aussi, qui ne s’était pas montré depuis bien des
jours, faisait son apparition bien haut dans le ciel.
Sur les pancartes on voyait
s’afficher des messages tels que : « Un grand merci
Sainteté ! », « Rappelez-vous, vous n’êtes pas
seul ! », « L’humilité d’un homme, la grandeur d’un Pape »…
Une foule immense remplissait place
St Pierre, débordant presque entièrement sur la Via della Conciliazione. Nous
tenions tous à être présents.
Le St Père a remercié de tout
cœur les fidèles venus en masse lui manifester son soutien, parce qu’il voyait
en eux « l’Eglise vivante ». J’ai depuis lu et relu son dernier
message ; et j’invite de tout cœur les lecteurs de ce blog à faire de
même. C’est un véritable joyau d’humilité et de Foi, un appel à l’espérance
fermement ancrés dans la prière. (Site du Vatican).
Malgré le nombre, on se sentait
vraiment en famille. Le St Père ouvrait son cœur et expliquait, avec grande
simplicité et une Foi immense les motifs de son geste : « Aimer
l’Église signifie aussi avoir le courage de faire des choix difficiles,
douloureux, en ayant toujours à cœur le bien de l’Église et non de lui-même ».
Il ne nous abandonnait pas, il « n’abandonnait pas la Croix», il restait
au service de l’Eglise au travers de sa prière. Puis son invitation à prier
davantage : pour sa personne, les
cardinaux et le futur Pape, pour l’Eglise entière ; avec « la joyeuse
certitude que le Seigneur est à nos côtés ».
Tout au long de son discours, les
applaudissements se multipliaient. A la fin, ce fut une explosion
d’applaudissements qui semblait ne pas vouloir finir. Nous étions si bien Place
St Pierre. Personne ne voulait que se termine cette réunion de famille, si
nombreuse, et ô combien chaleureuse et intime.
Le St Père s’est à présent
retiré ; son invitation à la prière, à vivre de Foi, spécialement au cours
de ces jours de Conclave, demeure. Un grand merci donc à Benoit XVI, pour ces sept
ans de pontificat, pour cet exemple de service et de don de soi. Un grand merci
au Seigneur pour ce grand don qu’il a offert à son Eglise.
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