Le
12 janvier dernier, à Saint-Louis d’Antin, l’association Des prêtres pour toutes les nations a organisé sa première veillée
de prière pour les vocations sacerdotales.
Une
centaine de personnes se sont déplacées, pour rendre grâce au Seigneur mais
aussi pour demander que des jeunes répondent à l’Appel.
Dieu pourrait bien sûr susciter des vocations sans nos prières, car Il est tout-puissant, mais Il a souhaité néanmoins nous associer à son œuvre rédemptrice ; Il veut que nous les lui demandions. En priant, nous devenons ainsi ses collaborateurs et nous travaillons vraiment à Son œuvre. En ces temps de crise des vocations en France, cette mobilisation est tout aussi capitale que notre soutien aux prêtres dans leur ministère.
Je
vous mets ci-dessous l’Evangile lu ce soir-là ainsi que mon commentaire, en
espérant qu’il puisse vous aider à prier vous aussi pour que nous soyons
toujours plus nombreux ! Et peut-être susciter ainsi une occasion de se
rencontrer !
Lecture
de l’Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus
parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans les
synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie
et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles
étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses
disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa
moisson. »
Alors
Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les
esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
« Priez le maître de la moisson d’envoyer des
ouvriers pour sa moisson » : nous voulons répondre ce soir à
cette demande que Jésus a adressé à ses disciples. Le Seigneur a fait cette
demande, dit saint Matthieu, alors qu’il avait compassion pour les foules qui
étaient venues l’écouter, « parce
qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger ».
Elles avaient donc besoin de personnes pour les guider, de pasteurs. C’est
pourquoi, Jésus a appelé ensuite ses Apôtres, pour continuer son Œuvre
rédemptrice, pour guérir toute infirmité, pour prêcher le Royaume des cieux, pour
administrer les sacrements du salut.
Saint
Luc écrit dans son Evangile, qu’avant d’appeler ses Apôtres, Jésus était en
fait allé dans la montagne pour prier, et là, « il passa la nuit à prier Dieu ». C’est donc de ce dialogue de
Jésus avec son Père que provient la vocation des Apôtres.
De manière générale,
les vocations au ministère sacerdotal sont avant tout le fruit de cette prière
insistante qui s’élève vers le « Maître des moissons ». Notre
présence ici témoigne donc de notre foi dans la primauté de la prière. Sans
elle, tous nos efforts pour obtenir des vocations seraient incomplets. Notre
prière, aujourd’hui, est donc une continuation dans le temps de cette prière de
Jésus sur la montagne : et c’est parce que nous la faisons en son nom,
avec Lui présent dans l’Eucharistie, qu’elle sera efficace.
Soyons
donc confiants et optimistes. C’est vrai, il y a, aujourd’hui, un manque
préoccupant de prêtres dans notre pays et des obstacles se dressent sur le
chemin de l’Eglise. Mais nous sommes soutenus par la conviction que Dieu
continue de la guider. Le Pape Jean-Paul II, dans un document publié au début
de 2001, Novo millenio ineunte, écrivait :
« Nous ne savons pas quels
événements nous réservera le millénaire qui commence, mais nous avons la
certitude qu'il demeurera solidement dans les mains du Christ, le « Roi des
rois et Seigneur des seigneurs ».
Nous non plus, nous ne savons pas
comment l’Eglise pourra évoluer dans notre pays. Nous pourrions bien sûr céder
au pessimisme lorsque nous lisons, ici ou là, des statistiques sur les prêtres
en France : on peut ainsi lire que leur âge moyen serait de 75 ans, ou
bien que le nombre d’ordinations sacerdotales sur un an, par rapport au nombre
de décès des prêtres, serait de 1 pour 10. Mais, l’Eglise a déjà connu dans son
Histoire des crises de cette amplitude, et elle est là, avec ses difficultés et
ses blessures, bien sûr, mais elle reste toujours jeune : elle est là car
elle n’est pas simplement une entreprise humaine, mais elle est présence de Dieu
en ce monde, elle est le Corps mystique du Christ.
Que
notre foi en un Dieu provident maintienne donc notre optimisme, et croyons
aussi que la Vierge Marie, animée par une attention maternelle envers l’Eglise,
intercédera auprès de son divin Fils, à travers sa propre supplication. Amen.
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