La présentation de l'enfant
Jésus au temple, bien que très discrète, n'en demeure pas moins une fête pleine
d'enseignements pour chacun de nous. Je vous propose quelques éléments de
réflexion sur l’Évangile de ce jour.
La fête que nous célébrons aujourd’hui, la Présentation de
Jésus au Temple, est communément appelée la chandeleur, car la cérémonie
commence souvent par une procession d’entrée dans l’église avec des cierges.
Ces cierges représentent le Christ, que Syméon appelle : la « lumière pour éclairer les nations ».
Cette fête comprend aussi la Purification de la Vierge
Marie. Ce rite de purification était une prescription légale imposée aux femmes
qui venaient d’avoir un enfant. En effet, une femme qui avait accouché était
considérée comme impure, non en raison d’une faute commise, mais en raison de
l’accouchement, et ce rite la libérait de cette impureté.
Ce terme de purification peut nous surprendre : comment
la Vierge Marie, l’Immaculée, peut-elle avoir besoin de se purifier ? Si
elle s’est rendue au Temple de Jérusalem, ce n’est pas pour être purifiée, car
elle est tout-pure aux yeux de Dieu. Elle s’y est rendue par obéissance à la
loi de Moïse, qui exigeait la consécration du nouveau-né à Dieu, et son rachat
à travers le sacrifice d’animaux, comme des moutons ou des tourterelles. Cette
consécration à Dieu avec le sacrifice d’animaux avait son origine dans l’offrande
à Dieu d’Isaac, dont le sacrifice fut remplacé par celui d’un bélier. Pendant
des siècles, les juifs ont agi de cette manière.
Mais dans le cas de Jésus, ce rite a une valeur plus
profonde : en effet, il annonce le sacrifice de Jésus en vue de la
rédemption des hommes. Marie ne se contente pas de racheter Jésus, comme le
signifiait le rite juif, mais elle a « présenté »
son Fils dans le Temple, en vue de sa Passion future. Et cela, deux personnes
inspirées par l’Esprit Saint l’ont discerné : le vieillard Syméon et la
Prophétesse Anne. Après avoir parlé de Jésus comme lumière des nations, Syméon
annonce à Marie que son cœur sera transpercé. C’est là une annonce de la
Passion future, du sacrifice rédempteur du Christ. Ce ne sont pas les
sacrifices d’animaux qui peuvent libérer du péché, mais le seul sacrifice du
Christ dont on fait le mémorial dans la Messe.
A ce sujet, la lettre aux Hébreux que nous avons écoutée, affirme
que le Christ est le « grand prêtre
miséricordieux et digne de confiance, capable d’enlever les péchés du peuple ».
Le prêtre a pour fonction essentielle d’offrir un sacrifice en faveur du
peuple. Le Christ est donc non seulement le grand prêtre mais aussi la victime
offerte pour le salut des hommes. C’est là le culte de la Nouvelle Alliance, et
les prêtres reçoivent leur sacerdoce du Christ, Prêtre éternel.
Aujourd’hui, nous célébrons également la journée spéciale de
la vie consacrée, instituée par Jean-Paul II en 1997. L’offrande du Christ au
Temple est comme un modèle de toute consécration. Et nous pouvons l’étendre à
la vocation chrétienne en général. Nous sommes tous appelés, en vertu de notre
baptême, à offrir à Dieu notre vie, à nous efforcer de réaliser toutes nos
actions par Amour pour Lui et pour notre prochain.
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