La conclusion de Paul Olivier nous interpelle sur notre vision du célibat des prêtres. En essayant de comprendre la plénitude de cet engagement, faisons-nous l'effort de trouver des solutions pour qu'il soit vécu dans toute sa beauté ?
Renoncer au célibat,
pour éviter les difficultés, c'est probablement vouloir ignorer les causes
réelles non seulement de la crise actuelle des vocations, mais également du
mariage et de la famille. Ce n'est pas le lieu d'approfondir cette question. Il
faut plutôt insister sur le caractère positif du célibat : il est non seulement
une manière pleinement humaine de vivre sa sexualité dans la chasteté, mais il
permet une disponibilité entière pour réaliser de grandes tâches.
L'enseignement de la foi, la vie sacramentelle, la direction spirituelle ne
sont pas des fonctions facultatives, mais des services, dont aucune communauté
ne peut se priver. Ce que permet le célibat, c'est de vivre pleinement cet
esprit de service qui est celui de toute la personne. Le célibat seul permet
une entière disponibilité qui n'est service de l'autre que parce qu'il est
d'abord don à Dieu. C'est en donnant tout son sens à la mission du prêtre, en
découvrant le caractère indispensable de cette mission au service des familles,
que l'on rendra le célibat non pas compréhensible, mais désirable et
souhaitable, c'est-à-dire indispensable pour la communauté.
L'engagement paraît
difficile, mais c'est aujourd'hui tout engagement qui est difficile, parce que
la dimension de la liberté que l'on appelle fidélité est complètement dévaluée
ou du moins mal comprise. Le vrai problème me semble plutôt : comment, dans
tous les modes de vie, permettre aux hommes et aux femmes de vivre leur
engagement; c'est en cherchant des solutions concrètes aux problèmes de la
solitude, de l'isolement, social et spirituel, que l'on résoudra un problème difficile.
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