lundi 25 mars 2013

Les hosannas éphémères - Semaine Sainte


Chaque jour, l'abbé Fernandez vous propose un commentaire pour nous aider à vivre la Semaine Sainte et nous préparer à Pâques. Chaque commentaire sera illustré par un tableau choisi par l'abbé.


Semaine Sainte - DPTN - Jésus - Rameaux

Quand Jésus décide d’entrer en Jérusalem en signe de triomphe et de paix, la foule l’acclame. L’admiration pour le Messie, depuis la résurrection de Lazare, toute récente,  galvanise les esprits : « C'est pourquoi la foule vint à sa rencontre : les gens avaient appris qu'il avait fait ce signe miraculeux » (Jn 12,18).

    
La fresque de Giotto (Padoue, 1300), recueille, parmi les données des récits évangéliques, l’ambiance de liesse autour du Sauveur bénissant.

Jésus accepte l’hommage, mais, en arrivant au sommet du mont des Oliviers, il fond en larmes devant le péché des siens. Il avait pleuré devant le tombeau de Lazare ; il pleure aussi devant la ruine morale de la Ville Sainte.

Les vivats de la foule ont été une effervescence passagère ; les larmes de Jésus, préparent le jour purificateur du grand pardon. 

Le Sauveur ne rejette pas les manifestations d’adhésion ; elles annoncent sa victoire sur le diable, la mort et le péché. Mais ces cris d’enthousiasme sont dictés plutôt par une espérance messianique superficielle, de prospérité terrestre ; ce n’est pas cette euphorie qui va racheter l’humanité, mais l’humilité du sacrifice amoureux.

Jésus attend des hosannas de fidélité, durables. Y compris dans les moments de détresse, dans les nuits de l’âme. Saint Josémaria, se faisant écho des grands mystiques, éprouvait le « désir de comprendre ses larmes, de voir son sourire, son visage... » (Amis de Dieu, n° 310).

Il nous invite à partager cette logique solide de la compassion : « Ô Jésus, comparée à ta Croix, que vaut la mienne ? Comparées à tes blessures, que sont mes égratignures ? Comparée à ton Amour immense, infini et pur, qu’est-ce que cette pauvre petite peine dont tu as chargé mes épaules ? Et votre cœur, comme le mien, se remplissent d’une sainte avidité, quand nous lui avouons, par nos actes, que nous mourons d’Amour » (ibidem).


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