jeudi 21 mars 2013

Servir le Pape François, un honneur, un privilège et un cadeau de Dieu




Je m’appelle José Eric Moguel Farrera, diacre de l'archevêché de Tuxtla Gutiérrez, Chiapas, au Mexique. Je suis né à Cintalapa de Figueroa, une petite ville qui conserve l'atmosphère de la campagne. J'ai rejoint le grand séminaire diocésain Santa María de Guadalupe, de l'archidiocèse de Tuxtla Gutiérrez, en 2002, et j’ai été ordonné diacre le 12 février 2012.

Notre évêque Monseigneur Rogelio Cabrera López, a demandé à certains prêtres et diacres de partir étudier à Rome pour renforcer la formation de son presbytère. La Providence m'a conduit à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, confiée aux prêtres de l'Opus Dei, où, depuis le mois d'octobre 2012, j’étudie en Communication Sociale et Institutionnelle. C’est pour cette raison, qu'en ces jours de grâce je me trouve dans la Ville éternelle vivant avec tous les fidèles catholiques du monde cette étape historique de l’Eglise : le retrait du pape Benoît XVI, le déroulement du conclave et l’élection de notre Souverain Pontife, François, comme le nouveau successeur de Pierre.

Être diacre et assister à la première messe du pape François a été une expérience merveilleuse dans ma vocation et dans mon ministère diaconal, un don de Dieu que je n'oublierai jamais, et qui me renforcera toujours pour vivre mon futur ministère sacerdotal avec amour et générosité. 

Environ un mois avant la décision du pape Benoît XVI de se retirer, le recteur du collège Tiberino où j'habite à Rome, Monseigneur Miguel Delgado, a insisté pour que Lorenzo Spurio, diacre,  et moi, fassions une demande à l'Office pour les célébrations liturgiques du souverain pontife afin d’obtenir la chance de servir dans l'une des célébrations du Saint-Père ; La lettre de demande a été envoyée, mais est arrivée alors que la vacance de l'Office était déjà déclarée. Toutefois, la réponse nous est parvenue rapidement : " votre demande sera prise en compte à l’occasion d’une des célébrations qu’aura lieu prochainement avec le Saint-Père ".

Pape François - Messe - Diacre - Rome - PUSC - DPTN
Première messe du Pape François - Chapelle Sixtine
Ce “prochainement” est arrivé le jour même de l’élection du pape François ! C’était tellement inattendu, on n’y croyait pas, on ne pouvait que dire: « Merci Seigneur pour cette merveilleuse occasion d'être présents en ce moment de la vie de l’Église ! ». 
C’est extraordinaire de pouvoir se joindre au pape François dans la prière, et à l’occasion de la première Eucharistie de son pontificat, et en union de prières pour toute l’Église ! Une  bénédiction palpable de Dieu.

J’étais très nerveux, et à un moment donné, j’ai même pensé que c’était un rêve : la beauté de la chapelle Sixtine, les beaux chants liturgiques, la présence des cardinaux et ma pauvre personne à droite du vicaire du Christ lors de cette première Eucharistie, tout cela semblait irréel. Mais maintenant, je découvre que c’était un énorme cadeau de Dieu, qui, à travers cet évènement, à également béni ma terre, mon diocèse bien-aimé, mon peuple et ma famille. Tous étaient présents dans ma prière à côté de celle du successeur de Pierre : un honneur, un privilège et un cadeau.

Pape François - Messe - Diacre - Rome - PUSC - DPTN
José E M Farrera, à l'occasion de la première messe du Pape François
 Le pape en permanence était serein et concentré sur son devoir, ne parlait pas beaucoup avec d'autres personnes mis à part ses plus proches collaborateurs, j’ai pu m’approcher de lui, et lui dire avec un profond respect: « buona sera Santità ! » mon excitation était si grande que j'avais oublié que nous parlions tous deux l’espagnol. 



 J'étais à droite du Saint Père et j'ai reçu de sa main la Sainte Eucharistie, ceci sera toujours ancré dans ma mémoire. Il a dit au revoir à voix basse de tous les participants et a remercié les enfants de cœur qui ont également servi. Les gestes simples du pape François, aussi bien en public qu’en privé nous ont tous frappés. 

Ces événements de la vie de l’Église m'amènent à penser que les fruits que nous attendons tous du pape doivent d’abord être cultivés par notre prière à nous tous et notre témoignage, avec l'enthousiasme d'une foi vivante et ouverte aux réalités humaines, une charité dirigée par l’Esprit Saint ; nous ne pouvons demander au pape ce dont nous-mêmes ne sommes pas prêts de donner ; le terrain a été préparé, nous avons besoin de mains qui veulent aider à le cultiver, seulement ainsi, unis, nous pourrons offrir à Jésus des fruits : la sainteté de son peuple pour lequel il a donné sa vie jusqu’à mourir sur la Croix.

José Eric Moguel Farrera, diacre.

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