En ce jour du Sacré Cœur de Jésus, nous célébrons la Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres. Qu'ils soient Saints !
Voici à nouveau quelques extraits de la lettre du Cardinal Piacenza adressée aux prêtres et amis.
Moyens pour grandir dans la foi. L’Eucharistie
Jésus invite à demander avec une pleine confiance, à
prier avec les mots du "Notre Père". Il propose à tous dans le
discours des Béatitudes un but qui, aux yeux des hommes, semble une
folie : « Vous, donc, soyez parfaits comme est parfait votre
Père céleste ». Pour pratiquer une
bonne pédagogie de la sainteté, capable de s’adapter aux circonstances
et aux rythmes de chacun, nous devons être amis de Dieu, hommes de prière.
Dans la prière, nous apprenons à porter la croix, cette croix
ouverte au monde entier pour son salut qui, comme le révèle Seigneur à Ananie,
accompagnera aussi la mission de Saül, à peine converti : « Va, car cet homme m’est un instrument de
choix pour porter mon nom devant les païens, les rois et les enfants d’Israël.
Moi-même, en effet, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon
nom » (Ac 9,15-16). (…)
Dans l’Eucharistie s’actualise le mystère du sacrifice de la
croix. La célébration liturgique de la messe est une rencontre avec Jésus qui
s’offre comme victime pour nous et nous transforme en Lui. « En effet, de par sa nature, la liturgie a son efficacité
pédagogique propre pour introduire les fidèles à la connaissance du mystère
célébré. Toujours à ce sujet, dans la tradition la plus antique de l'Église, le
chemin de formation du chrétien, sans négliger l'intelligence organique du
contenu de la foi, comportait toujours un caractère d'initiation où la
rencontre vivante et persuasive avec le Christ, annoncé par des témoins
authentiques, était déterminante. En ce sens, celui qui introduit aux mystères
est avant tout le témoin » (BENOÎT XVI, Exhort. Ap. Sacramentum
caritatis, 22-II-2007, n° 64). On ne s’étonne donc pas que dans la Note
avec indications pastorales pour l’Année de la foi on suggère d’intensifier
la célébration de la foi dans la liturgie et, en particulier, dans
l’Eucharistie, où la foi de l’Église est proclamée, célébrée et renforcée (cf.
n° IV,2). Si la liturgie eucharistique
est célébrée avec une grande foi et dévotion, les fruits sont sûrs.
Le Sacrement de la Miséricorde qui pardonne
Si l’Eucharistie est le sacrement qui édifie
l’image du Fils de Dieu en nous, la Réconciliation est celui qui nous fait
expérimenter la puissance de la miséricorde divine, qui libère l’âme des péchés
et lui fait goûter la beauté du retour à Dieu, vrai Père qui aime
chacun de ses enfants. (…) C’est pourquoi le saint ministre doit être
personnellement convaincu que « ce
n’est qu’en nous comportant en enfants de Dieu, sans nous décourager pour nos
chutes, pour nos péchés, en nous sentant aimés par Lui, que notre vie sera
renouvelée, animée par la sérénité et par la joie. Dieu est notre force ! Dieu
est notre espérance ! » (LE PAPE FRANÇOIS, audience générale du 10
avril 2013).
Le prêtre doit être lui-même sacrement dans le
monde de cette présence miséricordieuse : « Jésus n’a pas de maison car sa maison,
ce sont les personnes, c’est nous, sa mission est d’ouvrir à tous les portes de
Dieu, être la présence d’amour de Dieu » (IDEM, Audience générale du
27 mars 2013). (…) Nous les sentons comme nous appartenant ces mots du
Souverain Pontife : « Un
chrétien qui se referme sur lui-même, qui cache tout ce que le Seigneur lui a
donné est un chrétien... il n’est pas chrétien ! C’est un chrétien qui ne rend
pas grâce à Dieu pour tout ce qu’Il lui a donné ! Cela nous dit que l’attente
du retour du Seigneur est le temps de l’action ̶ nous sommes dans le temps de l’action ̶ le temps où mettre à profit les dons de Dieu
non pas pour nous-mêmes, mais pour Lui, pour l’Église, pour les autres, le
temps où chercher toujours à faire croître le bien dans le monde. […] Chers
frères et sœurs, envisager le Jugement dernier ne doit jamais nous faire peur ;
au contraire, cela nous pousse à mieux vivre le présent. Dieu nous offre avec
miséricorde et patience ce temps, afin que nous apprenions chaque jour à Le
reconnaître chez les pauvres et chez les petits, afin que nous nous prodiguions
pour le bien et que nous soyons vigilants dans la prière et dans l’amour. Que
le Seigneur, au terme de notre existence et de l’histoire, puisse nous
reconnaître comme des serviteurs bons et fidèles » (IDEM, Audience générale du 24 avril).
Le sacrement de la Réconciliation est donc aussi
le sacrement de la joie (…).
Chaque fois que nous nous confessons,
nous trouvons la joie d’être avec Dieu, parce que nous avons expérimenté sa
miséricorde, et peut-être très souvent, toutes les fois où nous manifestons
au Seigneur nos fautes dues à la tiédeur et à la médiocrité. Se renforce ainsi
notre foi de pécheurs qui aiment Jésus et qui se savent aimés de Lui (…)
« Bienheureuse celle qui a cru en
l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »
(Lc 1,45). C’est par ces mots qu’Élisabeth salua Marie. Recourons à celle qui est Mère des prêtres
et qui nous a précédés sur le chemin de la foi, pour que chacun de nous
grandisse dans la Foi de son divin Fils et apportons ainsi au monde la Vie et
la Lumière, la chaleur, du Très Saint Cœur de Jésus.
Cardinal Mauro Piacenza
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