Avec de centaines de milliers de sites, la
« toile mondiale » (web)
est devenue, depuis 1990, un vaste espace d’échanges : un monde virtuel
qui a sa portée et ses limites. La lumière de la foi nous ouvre les yeux à un
autre « réseau » : un
nouveau monde de réalités, à très haut débit, qui sont accessibles à tous les
fidèles. C’est « la communion des saints » que nous confessons
dans le credo. Sa racine vitale est la charité, qui nous unit au Christ, source
de toute rédemption.
La grâce du Saint Esprit a été déversée
sans limite sur l’humanité du Christ, comme le parfum de l’onction sacerdotale
et royale. L’huile sainte répandue sur la tête d’Aaron
ruisselait sur son visage et « imprégnait
ses vêtements » (Psaume
132,2) ; « le vêtement du grand
prêtre signifie l’Église », expliquait saint Augustin (Discours sur les Psaumes 132 §9).
« Un membre
souffre-t-il ? Tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à
l’honneur ? Tous les membres prennent part à sa joie » (1 Corinthiens 12, 26). Ceux qui ont été sanctifiés par le
baptême sont en union avec le Christ et, en Lui, avec tous ses membres, sur
terre et dans l’au-delà. Chacun peut bénéficier des biens spirituels de
tous les autres, gratuitement. Nous disposons d’un
« trésor de vie qui s’enrichit en
étant partagé » (Catéchisme
§949).
Les sacrements, les charismes, la charité
et même certains biens matériels sont le patrimoine de cette famille de Dieu. À
l’égard des saints du ciel nous avons une attitude de respect qui nous pousse à
les honorer ; et aussi un lien de fraternité, qui nous donne le droit à
cultiver leur amitié, à partager leurs mérites et à nous laisser entraîner par
leurs exemples. Avec les défunts qui se purifient avant d’entrer au ciel, nous
avons un lien de piété fraternelle ; « notre
prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur
intercession en notre faveur » (Catéchisme §958).
La communion des saints conforte l’espérance et pousse à la vigilance. La prière eucharistique inclut une demande
de persévérance finale : « Arrache-nous à la damnation et reçois-nous
parmi tes élus ».
La très sainte vierge Marie, reste le fruit parfait de la sainteté de
l’Église ; la Mère du Rédempteur condense les vertus des patriarches, des
prophètes, des martyrs… La consécration
du monde à son Cœur Immaculée, renouvelée par le pape le 13 octobre dernier,
met au premier plan la Reine de tous les saints pour notre cheminement vers le
ciel. Inspirée dans les litanies de Lorette, une expression monumentale de
la sainteté de Marie a été réalisée dans la basilique de Notre-Dame du Pilier
(Espagne) : huit coupoles remplies de fresques grandioses la montrent
comme reine des anges, des patriarches et des prophètes, des apôtres, des
martyrs et des confesseurs, des vierges et de tous les saints ; cette
dernière, ci-jointe, est l’œuvre de François Bayeu (1775).
« Je supporte tout à cause
des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut, qui est dans le Christ Jésus,
avec la gloire éternelle » (2 Timothée 2,10). « Si tu éprouves la
communion des saints… tu te sentiras l’allié de toutes les âmes pénitentes qui
ont été, sont et seront » (saint Josémaria, Chemin §548).
Par l'abbé Fernandez.
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